Chronique de l’hosto : Orsay, Dimanche 12 avril 2020

« L’hôpital se fout de la charité. Le libéralisme tue »

Askip, la situation se stabilise… pour ce qui est de l’épidémie. L’hôpital public, lui, est à genoux. Les conditions de travail sont de plus en plus difficiles et « le manque de protection [est] parfois critique » selon la cellule de crise du Groupe Hospitalier Nord-Essonne. En effet, masques et sur-blouses manquent cruellement, « mesures et solutions palliatives » se mettent en place.
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Chronique de l’hosto : Vendredi 3 avril 2020

« Maintenant qu’on a des masques, on va manquer de surblouses »

Askip, le 26 janvier dernier, Agnès Buzyn, avait déclaré qu’il n’y avait aucune raison d’acheter des masques. Askip, elle en avait des dizaines de millions sous le coude. Et ce n’est que le début, tout risque de manquer à un moment : gants, tests de dépistage, gel hydroalcoolique, respirateurs, et même le personnel. En Essonne, la situation est saturée. Imaginez ce que ça aurait donné si on était en 2040 genre et que les hôpitaux d’Orsay, Longjumeau (où 4 étages sont dédiés au covid19) et Juvisy avaient fermé et qu’on se retrouvait plus qu’avec celui sur le plateau ? On comprend alors le rôle crucial de ces hôpitaux publics de proximité.Lire la suite

Chronique de l’hosto : Samedi 28 mars 2020

« On se rend compte au fur et à mesure des manques. »

On touche du doigt la réalité de la casse du service public quand c’est vraiment l’urgence. Le service de réanimation de l’hôpital d’Orsay avait été fermé en 2018 pour rationalisation des moyens financiers au profit de l’hôpital de Longjumeau. Aujourd’hui, on le rouvre en catastrophe mais, dommage, on a perdu les moyens humains et techniques. Sur les 10 lits/respirateurs, il n’en reste plus que 4. Et le personnel formé aussi est parti. Il faut savoir que travailler dans un service de réa, c’est très technique. Ça demande une formation longue, ça s’improvise pas.
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#9 – Les pompiers, la maison qui brûle

Les soldats du feu ont pour habitude d’aller au front de l’incendie, mais comment y parvenir sainement quand c’est leur maison même qui brûle ? Moins visibles que leurs collègues parisiens, c’est dans l’irréductible 91, que les sapeurs-pompiers ont montré leur volonté de sauver les casernes des moyens en baisse. Il leur a pourtant fallu un long mois de mobilisation pour se faire entendre par le conseil départemental. Ainsi, entre novembre et décembre, de nombreux professionnels et volontaires, dont des pompiers zopaliens, ont participé aux manifestations ayant eu lieu à Évry(1). Comme la plupart des mobilisations sociales, a fortiori celles des éternels fonctionnaires, cette mobilisation des « jamais contents » avait quelques requêtes à défendre. Entre autres : le renflouement des dettes du Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS), la réhabilitation des engins et, laissons-nous rêver, l’augmentation des effectifs. Tout le monde s’en fout mais on va les écouter quand même.

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Fermeture d’hôpitaux en Essonne : vers la fin du service public ?

À Paris-Saclay, un hôpital pour les démolir tous : adieu Juvisy, Orsay et Longjumeau.

En 2024, on devrait voir pousser un nouvel hôpital sur le plateau de Saclay. Pourtant, ce projet suscite de nombreuses contestations en Essonne. Et pour cause ! D’ici 5 ans, ce projet va entraîner la fermeture de 3 hôpitaux déjà existants : à Longjumeau, à Orsay, à Juvisy. Mais pour nos dirigeant⋅e⋅s dont nos élu⋅e⋅s font partie : « pas de panique ! L’offre de soins n’en sera pas affectée. » Les membres du Comité de Défense des Hôpitaux du Nord Essonne ne l’entendent pas de cette oreille et assurent que plus de 700 000 personnes seront impactées par ces fermetures.
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#7 – L’hôpital qui cache le désert

Parmi les projets du plateau, il y a, d’ici 2024, la construction d’un hôpital public sur le site de Corbeville. L’Agence Régionale de Santé (ARS), porteuse du projet, annonce des équipements de pointe, des partenariats avec les scientifiques du coin, 416 lits ainsi qu’un service ambulatoire ultra performant et askip 800 places de parking… Cool non ?

Alors, pourquoi des syndicalistes, associatifs, élu⋅e⋅s, citoyen⋅ne⋅s s’y opposent ? Pas content⋅e⋅s ces rageux⋅ses, d’avoir un nouvel hôpital(1) ? Pour savoir pourquoi ils⋅elles râlent, on a interviewé deux membres de la CGT et un représentant du Comité de défense des hôpitaux Nord Essonne.
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