À l’hôpital d’Orsay, on est prêt ou presque
Passé en stade 2, l’hôpital d’Orsay est désormais entièrement dédié aux soins aux malades du coronavirus. Un aménagement de crise se met en place : le bloc chirurgical est fermé et les urgences sont divisées en deux parties. La première accueillera les personnes touchées par le Covid-19 et la seconde pour orienter les autres urgences vers des hôpitaux privés. De plus, le service de réanimation, fermé en 2018, est réouvert. Avec seulement quatre respirateurs restants, il ne pourra pourtant pas fonctionner à plein régime. Avant, il y en avait plus et le personnel fait de son mieux pour en trouver d’autres. Pas facile vu le contexte.
Côté personnel, des renforts sont prévus et la solidarité professionnelle se met en branle. Trois cadres ont été affecté⋅e⋅s en soutien. Des élèves infirmières⋅iers sont réquisitionné⋅e⋅s sur la base du volontariat. Leur rôle sera de diriger les patient⋅e⋅s. Des cahutes ont été installées à cet effet à l’extérieur du bâtiment (à vérifier). Des infirmières⋅iers retraité⋅e⋅s sont également appelé⋅e⋅s à la rescousse. Les salarié⋅e⋅s renoncent à leurs congés et les délégué⋅e⋅s syndicaux à leur décharge syndicale.
Tout est prêt ou presque. La grosse inquiétude, c’est le manque de matériel, de respirateurs d’une part et de protection. Les masques en premier lieu ne sont pas disponibles en quantité suffisante malgré des dons du CEA et d’entreprises du plateau. Il manque aussi crucialement de tenues de protection jetables. Et les soignant⋅e⋅s risquent bien de devoir faire avec ou plutôt sans. En première ligne, sont-ils la chair à canon des temps modernes ?