En mars, on s’confine. Mais qu’en est-il des CRA ?
Pendant le premier confinement, le Centre de Rétention Administrative (aka CRA, aka prison pour sans-papiers) de Palaiseau avait été fermé. Pourquoi ? Eh bien, c’est assez logique, en temps coronavirussien. Premièrement, il fallait éviter les rassemblements de personnes. Or, dans ce CRA, peuvent se côtoyer jusqu’à 39 retenus, auxquels il faut ajouter des policier·ères, des membres de l’OFII (Office Français de l’Immigration et de l’Intégration) et de FTDA (France Terre d’Asile). Ça en fait du monde sous le même toit qui peut se refiler le virus ! Deuxièmement, on enferme les gens dans les CRA dans le but de les expulser. Et vu la pandémie mondiale, c’était pas très anti-propagation d’envoyer des gens aux quatre coins du monde. Alors on est rassuré·e et bien content·e que la décision de fermer les CRA ait été prise… Comment d’ailleurs ? Le gouvernement qui a tant à cœur de lutter contre le virus ? Eh bien non, c’est le travail acharné des associations et des avocat·e⋅s impliqué·e⋅s dans le droit des étranger·ère·s qui a permis leur fermeture. Dingue ça. En tout cas, à Palaiseau, la plupart des retenus avaient été libérés, sauf deux d’entre eux qui se sont malheureusement retrouvés au CRA du Mesnil-Amelot.
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