Ce qui dégoûte les soignant⋅e⋅s, c’est qu’ils réalisent qu’ils ne pourront pas apporter les soins nécessaires à toustes. C’est que l’hôpital est entièrement dédié aux malades du coronavirus. Et c’est la fin de vie terrible qui guette les patient⋅e⋅s non réanimables qui apparaît maintenant aux yeux du personnel : la mort sans contact.
Et encore, ce jeudi, c’est encore calme à l’hôpital, l’arrivée massive de malades étant attendue pour ce week-end.
C’est l’histoire d’une personne de 83 ans, atteinte du virus mais pas seulement, et qui aurait besoin de soins palliatifs. « Rien n’est mis en place, on n’a pas de morphine, d’anxiolytiques. On ne peut pas les masser ».
De plus, en ces temps de crise, les visites sont interdites aux familles. Des personnes vont mourir seules, sans au revoir, « les dernières personnes qu’elles auront aperçues, c’est des soignant⋅e⋅s en tenue de camouflage rivé⋅e⋅s sur des constantes vitales ».