Demandez le Petit ZPL n°15 !

Dans votre point de vente préféré ou dans la rue lors des ventes à la criée occasionnelles. Avec en particulier un dossier sur la situation des bus dans les environs de « Paris-Saclay ».

Le Petit ZPL n°15

Et vous pouvez aussi désormais télécharger notre précédent numéro, le n°14 :

Le Petit ZPL n°14

 

Démolitions à Igny : l’urbanisme sans les habitants

En mars 2021, par une simple affichette collée dans leurs halls d’entrée, les locataires de la résidence Joliot-Curie à Igny apprennent la démolition prochaine de leurs logements. Les résident.es se posent de multiples questions : quand faudra-t-il déménager ? Et où sera-t-on relogé ? Est-ce que les loyers vont augmenter ? Et pourquoi la mairie ne les a-t-elle pas informés des tractations avec le bailleur et le promoteur ?

Construite en 1963, la résidence Joliot-Curie du bailleur Seqens à Igny comprend actuellement 244 logements sociaux. Le projet, dont les habitants on été informé par une petite affichette collée dans leurs halls d’entrée, prévoit la démolition des bâtiments et la construction d’un ensemble de 650 logements dont 366 sociaux et 284 en accession à la propriété. Suite à l’annonce du projet, l’adjointe à l’urbanisme, Mme Aldebert a démissionné. Depuis, la municipalité a signé une convention tripartite avec Seqens et Eiffage aménagement. En parallèle, un processus de « concertation » a été engagé avec les résidents et riverains sur le projet, espérant calmer les inquiétudes de tout ce petit monde (1).

Pour le bailleur Seqens, ce projet s’imposerait en raison de la vétusté du bâti et de sa consommation énergétique. Ces dix dernières années, pourtant, de nombreux travaux ont été effectués. Une habitante, Annie*, raconte « le double vitrage, des volets roulants, portes blindées et la VMC ont été installés, les sanitaires remplacés et les loggias rénovées ». Dans ce contexte, pourquoi opter pour la démolition ? En effet, selon les calculs de l’Agence pour la transition écologique (Adème) construire un nouveau bâtiment nécessiterait 80 fois plus de matériaux que le rénover, aurait un impact significatif sur l’artificialisation des sols et sur les émissions carbones. Sans parler des déchets engendrés et de la question épineuse de leur gestion (2).

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En plein hiver, le Maire de Palaiseau expulse un bidonville dans de « bonnes conditions » …

… Ou le gentleman du déménagement

Il faut la lire pour la croire, la lettre adressée par Grégoire De Lasteyrie aux riverains le 12 janvier. Il s’y félicite de l’expulsion en plein hiver des occupants du bidonville situé rue des Marnières, à Palaiseau. Le maire épuise tout le champ lexical de l’illicite et de la dangerosité pour justifier son geste : « occupants sans titre », « campement illicite », « péril grave et imminent », « branchements électriques illicites », « utilisation frauduleuse de bouches à incendie », « amoncellement de déchets » et « déversements des eaux souillés » (1). Ce vocabulaire permet de criminaliser les habitants, de les rendre responsables des risques et de légitimer une expulsion pendant la trêve hivernale.

Dans un communiqué publié le 15 janvier, l’association Intermèdes Robinson qui travaille depuis de nombreuses années auprès de familles vivant en bidonville, analyse tout autrement la situation. Concernant le danger, elle écrit : « des systèmes électriques de fortune se trouvent dans tous les bidonvilles ; et c’est un droit pour les occupants sans titre de demander un raccordement électrique à une commune ». À propos de la responsabilité du risque, elle ajoute : « certains risques existent parce que les autorités refusent de remplir les obligations qui sont les leurs (sécurisation incendie, raccordement à l’eau potable, ramassage des ordures ménagères…) ». Aux Marnières, à aucun moment la mairie de Palaiseau n’a agi en faveur du raccordement électrique et de l’accès à l’eau potable de ces familles très vulnérables.
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Guerre aux pauvres à Palaiseau

Par grand froid et au pic de la crise sanitaire, un bidonville expulsé en 48h à Palaiseau
Communiqué de l’association Intermèdes-Robinson du 15/01/22

Association Intermèdes Robinson

Mercredi 12 janvier, le bidonville situé rue des Marnières, à Palaiseau, a été détruit. Le dimanche précédent, le maire (LR) de Palaiseau avait pris un arrêté municipal de mise en péril imminent. Le jour de l’évacuation, dans la presse, il justifiait cette décision soudaine par « une succession de branchements électriques sauvages et dangereux » et par les demandes pressantes des riverains. (1)

Ce bidonville, construit à la fin de l’été 2021 par des familles déjà expulsées d’un autre bidonville situé à Massy, ne présentait pourtant pas de risque spécifique dû à son emplacement. Des systèmes électriques de fortune se trouvent dans tous les bidonvilles ; et c’est un droit pour les occupants sans titre de demander un raccordement électrique à une commune. Autrement dit, certains risques existent parce que les autorités refusent de remplir les obligations qui sont les leurs (sécurisation incendie, raccordement à l’eau potable, ramassage des ordures ménagères…). Lire la suite

La jeunesse a des problèmes, la droite palaisienne a des solutions

Ils étaient six candidats présents, mardi 6 juin, au débat sur les législatives organisé par la MJC de Palaiseau. Au programme : jeunesse, culture, éducation populaire et vie associative. Soyons clair, tous les candidats mériteraient qu’on s’attarde en détail sur leurs cas, tellement leurs discours nous ont transcendés. Cependant le plus étincelant fut sans conteste Guillaume Caristan, suppléant de la candidate d’union entre Les Républicains et l’UDI et sur-brillant adjoint au maire de Palaiseau en charge de la jeunesse.
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Comment on n’a pas compris Amélie de Montchalin

Les oreilles ont des murs

D’abord, deux militants d’En Marche sont venus nous prévenir qu’on allait peut-être s’ennuyer. Le premier nous a dit, si ça vous fait mal aux oreilles, c’est normal. Le deuxième nous a carrément demandé, mi sourire, mi inquiet, si on n’avait pas trimballé un ou deux fumigènes avec nous. En vérité, on voulait juste sortir du brouillard.
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Mobilisation et garde à vue pour les réfugiés de Massy

Mercredi 1er février, trois réfugiés afghans ont passé 9 heures de garde à vue au commissariat de Massy (91), à la suite d’une descente de police au Centre d’Hébergement d’Urgence (CHU). Le matin, le directeur de ce centre géré par le Secours Islamique avait annoncé la fin de leur prise en charge, les accusant de « Faits de violence mettant en danger le collectif et le personnel ». L’ensemble des résidents du CHU protestait contre cette décision et contre cette accusation qu’ils estimaient injustifiée et ils trouvaient intolérables les propos insultants du directeur. « Vous êtes des animaux » avait-il la veille au soir répondu aux trois hommes placés en garde à vue, venus alors lui faire part des conditions difficiles de vie au Centre.
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