ZAC de Corbeville – La consultation publique boudée


Dernière en date des dizaines d’enquêtes publiques sur l’aménagement du plateau de Saclay (1), la consultation (2) qui s’est terminée en octobre 2023 n’a pas passionné les foules. Et ça se comprend : sur l’agglo on ne compte plus le nombre de concertations, mascarade de démocratie où les avis sur l’aménagement ne sont pas pris en compte. Alors qu’on était habitué.e à plusieurs centaines d’avis déposés, on enregistrait (3) que sept contributions pour cette édition !

Exit deux doublons et une demande de transmission d’un document promis lors d’une réunion publique, on tombe en fait à seulement quatre avis. Un franc succès ! Les deux premiers dénoncent l’ineptie écologique du projet, mais ça on le savait déjà. Plus éclairants, les deux derniers nous apprennent que la question de l’aire d’accueil des gens du voyage est à nouveau repoussée, et que sous prétexte de bâtiments bas carbone, la hauteur maximale autorisée est augmentée. Dans notre cas ce sera des immeubles R+9 (Rez-de-chaussée + 9 étages). Enfin, c’est le flou sur les procédures légales de mise en compatibilité des PLU qui est relevé. Ce qui suscite ce commentaire de l’Union des Associations de Sauvegarde du Plateau de Saclay (UASPS) : « Combien d’enquêtes pour des non-décisions ?! Ou camouflage de décisions prises mais peu avouables ? ». L’avenir le dira …

(1) voir Le Petit ZPL#8 :
https://lepetitzpl.zpl.zone/category/numero-8/

(2) L’objet de cette consultation était la mise en compatibilité des plans locaux d’urbanisme (PLU) d’Orsay et Saclay

(3) Ces résultats ont été recueillis deux jours avant la date de clôture de l’enquête.

Déménagement de la maternelle Joliot-Curie : chronique d’une dé-végétalisation scolaire

Arbres fruitiers, potager, hôtel à insectes, écopâturage, composteurs pour récupérer les déchets organiques des foyers, récupérateurs d’eau de pluie, recyclage : vous êtes à la maternelle Joliot-Curie à Palaiseau ! Depuis plus d’une décennie, l’équipe pédagogique y mène un projet d’école fondé sur le développement durable. S’il est certain que le groupe scolaire Joliot-Curie nécessite une rénovation, le projet avancé par la municipalité suscite l’incompréhension des parents d’élèves et de l’équipe enseignante. Il pourrait leur faire perdre le label E3D (1) octroyé par le Ministère de l’Éducation nationale.

Le groupe scolaire Joliot Curie est composé de trois entités : une école primaire (300 élèves, 11 classes), une école maternelle (180 élèves, 6 classes) et un bâtiment de logements de fonction. En plus de la rénovation thermique et sonore de l’école élémentaire, il est prévu de démolir l’immeuble de logements et de regrouper maternelle et élémentaire dans un unique bâtiment (celui de l’actuelle primaire). C’est sur ce point que le projet présenté par la mairie inquiète et mobilise les parents d’élèves.

Projet de regroupement des écoles Joliot-Curie
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Pagaille à Péguy, un collège en colère

Ça s’mobilise au collège Charles Péguy de Zopal. Face à une principale peu attentive aux critiques sur ses emplois du temps, parents enseignants et élèves se sont mobilisés devant l’établissement le 2 octobre dernier pour dénoncer la mise sous pression des profs et des surveillants, et réclamer la fin de la surcharge horaire pour les élèves.

Il y a de l’ambiance ce lundi matin au collège Charles Péguy, petit établissement situé dans l’avenue du général Leclerc à Palaiseau. Depuis la rentrée, toutes les critiques vont dans le même sens, et visent les emplois du temps élaborés par la principale.

“C’est n’importe quoi, on est dans du Kafka” assène Didier, parent d’élève. Depuis la rentrée, parents et professeurs unis listent les problèmes. Des emplois du temps surchargés quand ils ne sont pas irréguliers, de nombreuses heures de permanence qui concentrent parfois jusqu’à 80 élèves pour une salle de 30 places et une surcharge de travail pour la vie scolaire.

Des emplois du temps surchargés

Hugo, surveillant au sein du collège témoigne “quand on dit qu’il y a des emplois du temps illégaux c’est par exemple qu’ils n’ont pas assez d’heures de math sur la semaine ou que certains élèves ont des cours entre 17 et 18, heure à laquelle le collège est déjà fermé. Après de nombreuses demandes de concertations toutes refusées par la principale, associations de parents d’élèves et personnel enseignant ont choisi de manifester devant l’établissement le 2 octobre. Réunis devant le collège à huit heures pétantes, ces derniers avaient disposés plusieurs banderoles sur lesquelles on pouvait lire “Emploi du temps illégaux”, “Communication : 2/20, Ecoute : 0/20”. Une caisse de grève a également été mise en place.
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Demandez le Petit ZPL n°15 !

Dans votre point de vente préféré ou dans la rue lors des ventes à la criée occasionnelles. Avec en particulier un dossier sur la situation des bus dans les environs de « Paris-Saclay ».

Le Petit ZPL n°15

Et vous pouvez aussi désormais télécharger notre précédent numéro, le n°14 :

Le Petit ZPL n°14

 

Démolitions à Igny : l’urbanisme sans les habitants

En mars 2021, par une simple affichette collée dans leurs halls d’entrée, les locataires de la résidence Joliot-Curie à Igny apprennent la démolition prochaine de leurs logements. Les résident.es se posent de multiples questions : quand faudra-t-il déménager ? Et où sera-t-on relogé ? Est-ce que les loyers vont augmenter ? Et pourquoi la mairie ne les a-t-elle pas informés des tractations avec le bailleur et le promoteur ?

Construite en 1963, la résidence Joliot-Curie du bailleur Seqens à Igny comprend actuellement 244 logements sociaux. Le projet, dont les habitants on été informé par une petite affichette collée dans leurs halls d’entrée, prévoit la démolition des bâtiments et la construction d’un ensemble de 650 logements dont 366 sociaux et 284 en accession à la propriété. Suite à l’annonce du projet, l’adjointe à l’urbanisme, Mme Aldebert a démissionné. Depuis, la municipalité a signé une convention tripartite avec Seqens et Eiffage aménagement. En parallèle, un processus de « concertation » a été engagé avec les résidents et riverains sur le projet, espérant calmer les inquiétudes de tout ce petit monde (1).

Pour le bailleur Seqens, ce projet s’imposerait en raison de la vétusté du bâti et de sa consommation énergétique. Ces dix dernières années, pourtant, de nombreux travaux ont été effectués. Une habitante, Annie*, raconte « le double vitrage, des volets roulants, portes blindées et la VMC ont été installés, les sanitaires remplacés et les loggias rénovées ». Dans ce contexte, pourquoi opter pour la démolition ? En effet, selon les calculs de l’Agence pour la transition écologique (Adème) construire un nouveau bâtiment nécessiterait 80 fois plus de matériaux que le rénover, aurait un impact significatif sur l’artificialisation des sols et sur les émissions carbones. Sans parler des déchets engendrés et de la question épineuse de leur gestion (2).

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En plein hiver, le Maire de Palaiseau expulse un bidonville dans de « bonnes conditions » …

… Ou le gentleman du déménagement

Il faut la lire pour la croire, la lettre adressée par Grégoire De Lasteyrie aux riverains le 12 janvier. Il s’y félicite de l’expulsion en plein hiver des occupants du bidonville situé rue des Marnières, à Palaiseau. Le maire épuise tout le champ lexical de l’illicite et de la dangerosité pour justifier son geste : « occupants sans titre », « campement illicite », « péril grave et imminent », « branchements électriques illicites », « utilisation frauduleuse de bouches à incendie », « amoncellement de déchets » et « déversements des eaux souillés » (1). Ce vocabulaire permet de criminaliser les habitants, de les rendre responsables des risques et de légitimer une expulsion pendant la trêve hivernale.

Dans un communiqué publié le 15 janvier, l’association Intermèdes Robinson qui travaille depuis de nombreuses années auprès de familles vivant en bidonville, analyse tout autrement la situation. Concernant le danger, elle écrit : « des systèmes électriques de fortune se trouvent dans tous les bidonvilles ; et c’est un droit pour les occupants sans titre de demander un raccordement électrique à une commune ». À propos de la responsabilité du risque, elle ajoute : « certains risques existent parce que les autorités refusent de remplir les obligations qui sont les leurs (sécurisation incendie, raccordement à l’eau potable, ramassage des ordures ménagères…) ». Aux Marnières, à aucun moment la mairie de Palaiseau n’a agi en faveur du raccordement électrique et de l’accès à l’eau potable de ces familles très vulnérables.
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Guerre aux pauvres à Palaiseau

Par grand froid et au pic de la crise sanitaire, un bidonville expulsé en 48h à Palaiseau
Communiqué de l’association Intermèdes-Robinson du 15/01/22

Association Intermèdes Robinson

Mercredi 12 janvier, le bidonville situé rue des Marnières, à Palaiseau, a été détruit. Le dimanche précédent, le maire (LR) de Palaiseau avait pris un arrêté municipal de mise en péril imminent. Le jour de l’évacuation, dans la presse, il justifiait cette décision soudaine par « une succession de branchements électriques sauvages et dangereux » et par les demandes pressantes des riverains. (1)

Ce bidonville, construit à la fin de l’été 2021 par des familles déjà expulsées d’un autre bidonville situé à Massy, ne présentait pourtant pas de risque spécifique dû à son emplacement. Des systèmes électriques de fortune se trouvent dans tous les bidonvilles ; et c’est un droit pour les occupants sans titre de demander un raccordement électrique à une commune. Autrement dit, certains risques existent parce que les autorités refusent de remplir les obligations qui sont les leurs (sécurisation incendie, raccordement à l’eau potable, ramassage des ordures ménagères…). Lire la suite

La jeunesse a des problèmes, la droite palaisienne a des solutions

Ils étaient six candidats présents, mardi 6 juin, au débat sur les législatives organisé par la MJC de Palaiseau. Au programme : jeunesse, culture, éducation populaire et vie associative. Soyons clair, tous les candidats mériteraient qu’on s’attarde en détail sur leurs cas, tellement leurs discours nous ont transcendés. Cependant le plus étincelant fut sans conteste Guillaume Caristan, suppléant de la candidate d’union entre Les Républicains et l’UDI et sur-brillant adjoint au maire de Palaiseau en charge de la jeunesse.
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Comment on n’a pas compris Amélie de Montchalin

Les oreilles ont des murs

D’abord, deux militants d’En Marche sont venus nous prévenir qu’on allait peut-être s’ennuyer. Le premier nous a dit, si ça vous fait mal aux oreilles, c’est normal. Le deuxième nous a carrément demandé, mi sourire, mi inquiet, si on n’avait pas trimballé un ou deux fumigènes avec nous. En vérité, on voulait juste sortir du brouillard.
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