#6 – Circulez y’a rien à boire : histoires et déboires des gars du Bar-Tabac Le Jean Bart

Elle devait en avoir de la gueule, l’escorte préfectorale qui a déambulé dans la rue de Paris début décembre. Le commissaire de Palaiseau, accompagné du sous-préfet ainsi que de quelques policier⋅e⋅s ont arpenté les commerces établis dans ce que Le Parisien désigne comme l’« une des plus belles artères commerçantes de l’Essonne »(1). Que venaient-ils donc faire ici ?

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Très calme – Carrément plein de caméras

On en n’attendait qu’une quarantaine, mais elles vont pousser beaucoup plus fort cet hiver. On parle désormais de cinquante caméras, Le Parisien en a d’ailleurs pondu un trépignant article(1). Comme l’a dit Grégoire de Lasteyrie à la réunion publique du 10 octobre, « Palaiseau n’est pas un coupe-gorge », mais c’était auparavant une ville « très très calme » qui n’est plus que « très calme ».
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C’était la crémaillère

Bien discuté, bien mangé, bien vu.

Merci à tous les copains et toutes les copines qui étaient là.
Entre autres aux artistes et bénévoles : l’Opération Maxi Puissance, le Shlag Lab, O’Max ThisBeats ADN & AvddxcT, Riwan Corp, Nosbé&Wayne, L’actualité décryptée aux ciseaux & Briacosaure Calvitis, Florian Robin, Ophélie Cazes & Dogan Poyraz, Benjamin Ordonez & Valentine Deluy, TriOriental

On trouve vite un nouveau prétexte pour remettre ça.

#5 – Qu’est-ce qui est jeune et qui attend ?

À la mairie de Palaiseau, comme ailleurs, il existe un « Service Jeunesse ». Le conseil municipal est aussi doté d’un adjoint au maire en charge de cette « population », comme aiment dire les institutions. « Une ville qui s’engage pour sa jeunesse » pouvait-on lire en gros titre du programme électoral de Grégoire de Lasteyrie. Et ça se comprend : selon les chiffres de l’INSEE, les 15-29 ans sont les plus nombreux à Palaiseau. En 2014, ils étaient 7 578 personnes, soit 22,6 % de la population palaisienne.

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#5 – Les règles élémentaires du foutage de d’jeun’s

Le CCJ façon Caristan est un cas emblématique de foutage de d’jeun’s (voir lexique page 15). Entre instrumentalisation de la jeunesse à des fins communicationnelles et encadrement des éventuelles aspirations politiques des mineur·e·s, le dispositif décrit par Sarah, Valentin et Jean-Baptiste révèle une triste vision de la jeunesse, quelque part entre jeunisme niais et juvénophobie entêtante.

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#5 – Expo Universelle : « 2025, non merci ! »

C’est à Londres en 1851, en pleine industrialisation, que se tient la première Exposition Universelle. Ces manifestations durent 6 mois et ont lieu tous les cinq ans. À l’époque, les empires coloniaux veulent montrer qu’ils sont puissants, à la pointe du progrès et de la modernité. Six Expositions Universelles ont déjà eu lieu à Paris. On se souviendra de celle de 1889 avec sa Tour Eiffel et son moins glorieux « village nègre » où 400 personnes sont exposées comme dans un zoo. Dans les années 90, en plein processus de mondialisation, la pertinence des Expositions est questionnée. Alors que la compétition entre États laisse la place à la domination du capital et des multinationales, la formule est alors adaptée. Les participants sont diversifiés (multinationales, organisations internationales notamment), les pays émergents sont représentés et les Expositions sont conçues autour de thèmes qui concernent l’ensemble de l’Humanité. Pour accueillir une Exposition, les pays doivent être candidats auprès du Bureau International des Expositions (BIE). Chaque pays candidat établit un dossier dans lequel il propose un thème, un site, explicite l’équilibre financier, évalue l’impact environnemental et le soutien des citoyen⋅ne⋅s. Après étude des dossiers, les 169 pays membres du BIE votent à bulletin secret.
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#5 – Des bancs, des gens et des gants blancs

Il y a des choses dont on se dit qu’elles sont là depuis toujours. C’est une manière de dire, aussi loin qu’on arrive à s’en souvenir. J’habite Palaiseau depuis 40 ans et aussi loin que j’arrive à m’en souvenir, ces deux bancs ont toujours été là, face à face, derrière la mairie, entre la rue d’Auvergne, la MJC et le petit parking de l’hôtel de ville. Au printemps 2014, quelques semaines après les élections municipales, ces deux bancs ont disparu. Et depuis, ils ne sont jamais revenus.
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#5 – Le prix de l’honnêteté

Au 13 rue Émile Zola, coincé entre le commissariat et la préfecture, se trouve le Centre de Rétention Administrative (CRA).

Ces établissements servent à enfermer les personnes ne possédant pas de papiers en règle, pour une durée maximale de 45 jours. Pendant cette période, l’administration s’emploie corps et âme à renvoyer les gens dans leur pays d’origine, avec à la clé une obligation de quitter le territoire français(1). À l’évocation de l’existence de ces lieux d’enfermement et de la situation déplorable des personnes retenues, il est fréquent d’entendre : « Si ces gens sont enfermés là, c’est sûrement mérité, ils ont dû faire des « conneries » » ou « Ils ne sont pas là pour rien ! ».
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