#7 – Le Métro du turfu

Initialement prévue pour 2024, la ligne 18 du métro – qui devrait relier Paris à Orly via Versailles et le plateau – ne verra pas le jour avant au moins 2027. En fait, elle aurait dû arriver juste avant l’Expo Universelle de 2025. Comme on avait finalement eu les Jeux Olympiques, il a fallu trancher, on ne pouvait pas tout se payer ! Les gros bras se sont imposés sur les têtes d’ampoules. L’expo a donc sauté et, dans la foulée, le métro avec, puisque cela ne pressait plus(1). Y’en a pour qui ce report fut une chouette nouvelle, et y’en a qui ont carrément fait la gueule. Demandez aux mairichons du coin, Bournat (Gif), Lasteyrie (Zopal), Ros (Orsay) et Samsoen (Massy)(2). En tout cas, en repoussant le projet de métro à 9 ans, le gouvernement Macron s’est tiré de draps houleux. En 2027, ce sera forcément à une prochaine mandature de porter le bébé.
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#5 – Expo Universelle : « 2025, non merci ! »

C’est à Londres en 1851, en pleine industrialisation, que se tient la première Exposition Universelle. Ces manifestations durent 6 mois et ont lieu tous les cinq ans. À l’époque, les empires coloniaux veulent montrer qu’ils sont puissants, à la pointe du progrès et de la modernité. Six Expositions Universelles ont déjà eu lieu à Paris. On se souviendra de celle de 1889 avec sa Tour Eiffel et son moins glorieux « village nègre » où 400 personnes sont exposées comme dans un zoo. Dans les années 90, en plein processus de mondialisation, la pertinence des Expositions est questionnée. Alors que la compétition entre États laisse la place à la domination du capital et des multinationales, la formule est alors adaptée. Les participants sont diversifiés (multinationales, organisations internationales notamment), les pays émergents sont représentés et les Expositions sont conçues autour de thèmes qui concernent l’ensemble de l’Humanité. Pour accueillir une Exposition, les pays doivent être candidats auprès du Bureau International des Expositions (BIE). Chaque pays candidat établit un dossier dans lequel il propose un thème, un site, explicite l’équilibre financier, évalue l’impact environnemental et le soutien des citoyen⋅ne⋅s. Après étude des dossiers, les 169 pays membres du BIE votent à bulletin secret.
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